Quelle est cette douce chaleur qui au dela des chemins, sur ce plateau aux planches lisses et pourtants pleines d’aspérités, cachée parmi les décors aux couleurs chatoyants, à l’abri des lourds rideaux de pourpre. La, éclairant les songes, les reves et les peurs tapies dans l’ombre un son puissant et cristallin, jaillassant du plus profond de l’âme, une lueur frèle et douce, apporte au soldat la fraicheur désaltérante d’un flot coulant inlassablement, écume ou le coeur tremblant et fier du brave petit soldat, se dit dans un soupir, la fleur au fusil, le coeur en écharpe: rien ne peut m’arriver, j’ai vu pire!…Oui, j’ai vu pire moi Erik, et sur les planches de l’opéra, je danse et joue la pantomine de la vie. Ma vie! si belle, éclatante et solitaire. Diamant brut brillant de milles feux, lisse et froid au coeur brulant. Je vis en petit soldat!! je me bat et me dis , qu’au dela de cet espace temps, le bruit des grands tracas s’enfuit doucement, laissant voguer dans l’air, un parfum subtil porté par le vent, douce chaleur chantant d’un rire cristallin, cette émotion vibrante et eternelle; l’amitié, l’amour, l’amant. Trois éléments de vie qui ne sont, avec leur mélange, qu’un mais parfois mal dosés. C’est ça la vie? Pourquoi personne ne me comprend????? Mais j’aime. Cette vie là en tout cas. Je ne changerais rien même si je ne lis pas les partitions. Je les écris…