LE VOILE

Gaillan était roi mais ce n’était pas son plus grand pouvoir. Il possédait un trésor d’une richesse unique. La gloire, la puissance, les plus beaux endroits de la terre, de la mer et du ciel aussi, pouvaient s’acheter avec. Et même peut-être l’amour! D’aucun n’avait ou ne pouvait atteindre une telle fortune. Et aucun ne connaissait l’existence de celle ci.
Par peur d’être découvert il décida une protection de son bien. Il trouva sa promise, la belle Laïla, celle qui faisait chavirer le coeur des hommes ainsi que toutes leurs embarcations, et lui signala qu’il était en possession du septre « Kaïka » ayant appartenu à la famille des empereurs de l’ancienne Macédoinie. Il l’avait fait placé non pas derrière un rideau d’opéra mais derrière un voile qui avait la particularité de ternir son éclat et le faire passer pour le plus commun des objets. Personnes ne savait donc l’existence d’une telle richesse.
Le septre était enrobé de feuilles d’or finement tréssées et incrusté de rubis, d’émeraudes et de diamants. En son sommet se tenait une ambre qui rappelait le couché du soleil au dessus de la mer. Quand la fusion des deux met feu au monde entier. L’incendie et la vie.
Laïla, dont la peau de lait donne inspiration aux plus grands poêtes, dans son bain d’huiles essentielles, dit à sa plus fidèle servante que Gaillan, le magnifique, avait un trésor que personne ne soupçonnait. Unique et secret. « Kaïka ». Luce, la servante trouva Rami, le menuisier, son amant, et lui dit que Gaillan, le magnifique, avait un trésor que personne ne soupçonnait. Unique et secret. « Kaïka ». Rami croisa Boultard, son père et lui dit que Gaillan, le magnifique, avait un trésor que personne ne soupçonnait. Unique et secret. « Kaïka ». Et ainsi jusqu’au jour ou Félène, la douce nourrice, raconta au beau Nacère, le maréchal ferrant, que Gaillan, le magnifique, avait un trésor que personne ne soupçonnait. Unique et secret. « Kaïka ». Nacère répondit qu’il savait…
Primus, mari de Kalina, la robuste, était roi. C’était sa plus grande richesse. Il eu vent, on ne sait comment, de l’existence de « Kaïka » dans les mains de Gaillan, le rusé. La croisade partit trois semaines plus tard. Au delà des mers, au delà des terres, au delà des montagnes, au delà des océans, le voyage se fit long et non sans pertes. L’armée n’était plus réduite qu’à un tier de sa composition initiale. Mais c’était bien plus nombreux que les défenses de Gaillan.
Le siège dura six cent dix jours. Parfois Primus, le rustre, arrivait à pénétrer proche chez l’adversaire, parfois il était repoussé par Gaillan, le romantique, jusqu’au au plus loin de la frontière.
Sergan, le conseillé de Gaillan, ne comprenait pas comment une telle guerre a pu arrivé. Comment un si grand secret fut mis au jour. Il était jaloux, il fut dans les derniers a être au courrant! Lorsqu’il alla trouver Gaillan pour lui faire part de son inquiétude, ce dernier, étonnement, ne semblait pas soucieux. Il disait que le voile était puissant et que personne ne trouverait le trésor. Il avait tord.
Une nuit, Primus envoya Hilla au yeux de féline, sa fille, dans le domaine Gaillanais par un des tunnels creusés durant cette longue période de conflits. Elle séduisit bon nombre de gardes. Son corps entre leurs mains et bien peine à eux. Elle trouva la salle du roi. Celle d’une hauteur de dix huit chevaux ou se trouvait des colonnes gravées des plus grandes loi mathématiques permétant de faire vivre les arts. La littérature, la musique, la peinture, ne s’en inspiraient pas, elles s’en confondaient. Hilla trouva le voile et pris l’objet. Elle se dit que ce voile était vraiment puissant car aucune lueur de se dégageait de là. Tout ces morts vallaient-t-il ce « Kaïka » qui ressemblait plus a une simple canne pour aider les plus agés, même si une belle canne?
Primus rentra chez lui et retrouva Kalina, la robuste. Il était en possession du septre et cela faisait de lui le roi. Avait il oublié qu’il reignait déjà sur son royaume, la Primusie?
Gaillan épousa quand même Laïla, au cheveux d’ébène, dans une cérémonie quand même grandiose pour un pauvre roi qu’il était à présent. Le ciel et La mer fusionnèrent pour engendrer quatre descendants, trois filles et un garçon. L’incendie et la vie.
Souvent la nuit Gaillan repense a tout ça et va méditer dans la salle du bat. Juste en dessous de celle du roi. Une salle brillante de milliards de feux ou toutes les couleurs de l’arc-en-ciel sont représentées. Une lueur alimentée par de l’or, des pierres précieuses, des objets magiques,… Il s’installa derrière une harpe en diamant et joua un air envoutant. « Kaïka » était enrobé de feuilles d’or finement tréssées, on ne voyait plus l’acier!

F. de l’O.

Publié dans : Pôesie |le 12 février, 2011 |Pas de Commentaires »

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